Suite du voyage (Mandi - Rekong Peo - Kalpa)

3 juillet
On a bien dormi… la souris ne nous a pas embêtés. Les filles partent ce matin. Nous les accompagnons au petit déjeuner et faisons nos adieux. Elles partent pour Rishikesh dans l'Uttar Pradesh. Nous aussi nous quittons Kasol pour Mandi. Il faut que l'on retire un peu d'argent. Avant de quitter Kasol, nous faisons un petit tour chez le tailleur. On s'achète quelques vêtements puis Damien et Nico font réparer leur sac. Jacques prend le même bus que nous mais on se sépare à Bunthar. Nous faisons bien sûr le trajet sur le toit…c'est beaucoup plus drôle. Nous revoilà seulement trois. Ça faisait longtemps ..mais, de toute façon, on ne reste pas longtemps tout seul dans ce pays.
Nico et Damien connaissent déjà Mandi… ils savent où loger. Il s'agit d'un ancien palais colonial transformé en pseudo hôtel de luxe. C'est vraiment le contraste avec Kheer Ganga. On a même des toilettes avec une vraie cuvette pour s'asseoir. Le soir, nous mangeons un très bon Malaï Kofta au restaurant de l'hôtel. Ils ont également d'excellents jus de fruits, notamment à la mangue.
4 juillet
Et c'est qu'on avait vraiment besoin de repos…on s'est levé à 11h ! C'est un peu embêtant car on avait prévu de partir aujourd'hui. Le problème c'est qu'on a quelques trucs à faire ici…retirer de l'argent par exemple…et cela peut prendre plusieurs heures ici. De plus Nico doit aller chez le tailleur puis à la poste. Ça ne tiendrait qu'à moi, je partirais dès aujourd'hui. On a déjà perdu assez de temps.. et j'aimerais bien qu'il en reste assez pour que l'on puisse faire le Rajahstan.
Après un bon petit dèj à l'hôtel, nous partons en direction du grand marché couvert de Mandi. Il est en forme de grand rectangle rempli d'échoppes de toutes formes, et tout ça sur deux étages. Nous allons tout d'abord sur internet. En effet, ça fait une bonne semaine que nous n'avons pas donné de nouvelles. Et non ! Kheer Ganga n'est toujours pas relié au monde civilisé… et c'est tant mieux. L'isolement peut-être considéré comme un des charmes du village.. La vue à Kheer Ganga est superbe, mais elle l'est partout dans Parviti Valley.. Au niveau de la beauté du paysage, j'aurais quand même une préférence pour Vashisht.
Internet n'est pas très rapide dans le secteur. On a bien passé deux heures pour envoyer un ou deux messages. Nous nous arrêtons manger, pendant que Nico est chez le tailleur, dans un petit fast food indien dans le marché. On prend des Vegetable Hot Dog … qui sont composés de pain, oignons, beignet de légumes assez épicé et de tomates. Excellent et pour seulement 15 roupies. Nous ne sommes finalement pas passés à la banque. On le fera demain matin. On mettra le réveil à 9h.
Au repas du soir, je commande un peu au hasard un chicken cachmiri…un délice. Les indiens sont vraiment les champions de la sauce. Je n'ai jamais été déçu depuis le début du voyage. Non seulement le restau est excellent mais en plus ils ont de la bière ! Première fois que je vois de la bière en Inde. Nous prenons deux petites bouteilles pour goûter. Sur l'étiquette, est inscrit :% d'alcool compris entre 5° et 8,25° ! Ça dépend du vent .. ou de la lune…je sais pas. C'est tout simplement l'Inde. En tout cas ça fait du bien.. et elles n'étaient pas mauvaises.

Marché couvert de Mandi

rickshaw

5 juillet
Bon..on a réussi à se lever de bonne heure. Faut pas que l'on parte trop tard.. mais il y a encore pas mal de choses à gérer : le tailleur de Nico, la banque, la poste pour Peuchy qui veut envoyer ses vêtements et il faut retourner sur internet. Le tailleur, un sik, ça n'a pas pris beaucoup de temps…par contre, la banque ça a bien mis deux heures ! Il faut être patient avec l'administration indienne.
Finalement, nous partons enfin de Mandi. Nous prenons le bus vers 17 h. Nous nous arrêtons dormir à Kulu dans un hôtel pas mal et pas cher du tout. Un des tenanciers est chrétien. C'est très rare en Inde où ils ne représentent que1% de la population. Nous devons nous coucher tôt , notre bus partant à 5 h demain matin… et on va avoir de la route ! Kulu se situe entre deux vallées et les empiète même. La nuit, ça fait plein de petits points lumineux isolés sur les flancs des montagnes.

6 juillet
Nous nous levons à 4h20. On a 40 minutes pour se préparer… et nous avons dormi seulement quatre heures. Nous descendons au rez de chaussée de l'hôtel pour en sortir mais la porte est fermée à clefs…comment sortir de l'hôtel…par le toit…le balcon ? et notre bus dans quinze minutes ? A force d'acharnement, nous parvenons à réveiller le veilleur de nuit. On sera pile à l'heure pour le bus .

 

Route de Mandi à Rekong Peo

Il y a huit heures de trajet pour parvenir à Rampur. La route est magnifique. Il y a beaucoup de rizières en étages. Ça rappelle un peu le Vietnam.
Arrivés à Rampur, le premier objectif est de trouver des toilettes. Ce qui n'est pas forcément évident, comme pour trouver des poubelles. L'Inde c'est bon mais ça fout un peu la chiasse. Après un petit jus de pomme bien frais, nous prenons notre correspondance pour Rekong Peo.
Il y en a pour cinq heures normalement. Notre chauffeur, qui au début du trajet faisait une tronche pas possible, s'est mis à conduire comme un fou sur les petites routes de montagne complètement défoncées. En fait, il faisait la course avec le bus jaune de devant. En quatre heures, on a tout de même failli percuter deux camions et une jeep. On a perdu notre rétroviseur lors d'un dépassement. Et je ne parle même pas des queues de poisson qu'il a pu faire aux autres véhicules pendant le trajet. A chaque instant, j'ai peur que mon sac, rudimentairement attaché, ne tombe du toit du bus. Ce fut un trajet épique. Déjà, l'autre jour, une chute de pierre avait pulvérisé le pare brise du conducteur. Cette fois-ci, on a été bloqué sur la route pendant une heure… apparemment, une grosse pierre était tombée sur la route et il a fallu attendre qu'elle soit dégagée à l'aide d'une pelleteuse.
Nous arrivons donc le soir à Rekong Peo. Nous sommes enfin dans la vallée du Khinaur. Les paysages sont plus désertiques et le climat plus sec. Je préfère les montagnes d'ici. Nous logeons dans un hôtel correct mais il n'est pas facile d'avoir vraiment ce que l'on veut à manger.

Arrivée à Rekong Peo

 

Choung Ling

7 juillet
Après avoir quittés l'hôtel, Nico et moi amenons nos vêtements sales à la laverie en vue de notre trek dans la Sangla Valley. Nous partons ensuite en jeep en direction de Choung ling. C'est un village situé à 2500 m d'altitude. Damien connaît déjà cette place. Le coin est magnifique. Nous plantons notre tente sur la terrasse du ChouLing Café.
Des touristes indiens nous invitent à leur table. Ils sont très intéressés par notre monnaie. Il me reste quelques euros dans mon sac, je finis par leur donner une pièce de deux euros. Puis, bien sûr, comme tout touriste indien qui se respecte qui rencontre un occidental, il faut qu'ils nous prennent en photo.
L'après midi, Damien et moi partons dans un café boire un tchaï ou deux puis faire quelques parties de karum et de billard.
La soirée s'annonce bien… le soleil commence à se coucher, ce qui donne des couleurs rougeâtres aux sommets des montagnes.

8 juillet
On a très bien dormi dans la tente. Il n'a pas fait trop froid. On doit retourner à Rekong Peo pour récupérer nos vêtements, acheter de la nourriture pour le trek (pomme de terre, tomate, oignon, riz, paneer…) puis nous devons prendre le bus pour Tangi, la ville de départ du trek.
Après avoir pris un petit repas et quelques photos, nous descendons à pied jusqu'à Rekong Peo. Sur le chemin, nous passons dans une cour d'école et on se retrouve vite fait envahis par une dizaine de gamins qui veulent nous serrer la main ou nous prendre en photo.
Nous récupérons notre linge puis, après un repas et les courses, nous attendons notre bus pour Tangi qui est censé arriver vers 16 h. En fait il arrive une heure plus tard. Rien d'étonnant, il ne faut pas être pressé dans les montagnes. La route qui mène à Tangi est complètement défoncée mais, bon, il n'y a que deux heures de trajet.
Nous arrivons à Tangi de nuit. Un habitant du village nous indique une guest house… une chambre spacieuse pour 250 roupies la nuit, c'est correct. Au repas, le patron nous propose du whisky. Je n'aime pas le whisky mais Damien va essayer. En fait, ça ressemble plus à du fait maison. En tout cas, ils ont l'air de bien l'aimer eux ! ils sont tous complètement saouls là dedans.

Suite du voyage

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