19 juillet
J'ai vraiment passé une sale nuit. Je me suis levé trois fois pour vomir. C'est sans doute cette saloperie de sauce à la crème…. Leurs produits laitiers ne sont pas pasteurisés comme chez nous.. C'est en Inde que l'on se rend compte que nos sociétés sont, comme nos produits laitiers, complètement aseptisées. Chez nous, tout doit être carré, bien homogène, rectiligne uniforme.. Ici, tout paraît bancal mais ça ne l'est que par rapport à notre paradigme occidental. Beaucoup de choses en Inde peuvent choquer ou paraître vraiment bizarres. La logique indienne n'est pas forcément évidente à saisir. C'est aussi le pays de tous les paradoxes. Et tout ce monde est rendu possible grâce aux croyances et à la spiritualité. C'est le passage brusque à ce monde qui peut entraîner le syndrome de l'Inde (état de choc psychologique nécessitant un rapatriement). Heureusement, je ne suis pas touché. Le plus important c'est de partir sans préconceptions.
Vu mon état lamentable, je n'ai pas fait grand chose de la journée. J'ai refait une petite sieste car je n'avais pas vraiment dormi. Puis j'ai quand même bougé mes fesses jusqu'au tailleur pour me faire faire…..deux caleçons !
Ça va beaucoup mieux aujourd'hui. Ce matin, comme déjà la veille, il pleut des cordes. Cette fois ça y est, la mousson a débuté…et quand c'est parti, c'est parti !!
Après le petit déjeuner, nous profitons d'une acalmie pour nous rendre, Damien et moi, tout d'abord au grand temple hindouiste (d'une dizaine d'étages au moins), puis à une cascade à une heure de marche. Il y a un monde fou dans le temple. Devant chaque dieu se trouve une cloche qui résonne à chaque prière… et il y en a des dieux dans le temple (l'Inde est tout de même le pays aux 330 millions de dieux) et les indiens qu'est-ce qu'ils peuvent prier…c'est un des éléments de l'ambiance sonore de Rishikesh. Ajoutez à cela les chants religieux, le grondement du Gange, le cri des singes…
Rencontre dans la rue
Nous sommes revenus à pieds après de nombreuses tentatives infructueuses auprès de taxis. Nous passons chez le tailleur mais ce n'est pas prêt. Il faudra revenir tôt demain matin car nous devons quitter Rishikesh. Nous rentrons à l'Ashram retrouver Nico.. qui prenait un cours de massage ayurvedic. Soirée assez paisible ; petit repas au Day nigt restaurant .
Réveil à 7 h. Nico et Damien partent au yoga. J'en profite pour écrire un peu. A 10h 30, je ne les vois toujours pas rentrer.. c'est pas gagné si on veut quitter Rishikesh aujourd'hui… Finalement ils arrivent accompagnés d'une italienne qu'ils ont rencontrée au yoga. Et, ça devait arriver, nous voilà partis pour rester une nuit supplémentaire à Rishikesh. J'adore ce lieu mais je pense aussi au Rajasthan…mais bon, il y a de nouvelles personnes à rencontrer et puis Serge est repassé pour donner une petite leçon de yoga. C'était bien posé aujourd'hui.. Avec un peu de chance, nous arriverons à partir demain de Rishikesh.
Nous partons enfin de Rishikesh. Nous nous arrêtons après sept heures de trajet à Uttarkashi. Nous devons nous rendre à Gangotri qui se trouve à cinq heures d'ici en bus mais nous arrivons trop tard. Le prochain bus est pour demain matin. Tant pis, nous partirons tôt. La ville présente peu d'intérêt mais bon, c'est juste pour une nuit. En plus on a trouvé une chambre à 150 roupies. Ce qu'on ne savait pas c'est que l'on aurait droit à de la musique techno jusqu'à 23 h 30… à fond la caisse ! Bref, la journée ne fut pas grandiose !