VOYAGE EN INDE DU NORD

(Himachal Pradesh -Uttarranchal - Uttar Pradesh - Rajasthan)

Denis Cordier

Nous avons parcouru l'Inde du Nord pendant deux mois à trois lors de l'été 2002. Damien (qui lui est resté quatre mois en tout) et Nico(qui avaient déjà fait un séjour dans la région l'année dernière) et moi, Denis. Nous avons tous les trois 22 ans.Je relate ici mes impressions de voyage illustrées de quelques photos prises lors du séjour (voir ausi la page spéciale photos de l'Inde). Mis à part les billets d'avion, nous n'avons rien réservé par avance et avons un budget très limité.

18 juin 2002
Notre voyage approche…nous décollons demain à destination de Delhi . Nico n'a pas le même billet d'avion que moi : il décolle après moi mais arrive avant ..c'est l'avantage des billets " direct ". En ce qui me concerne, je vais faire une petite escale à Zürich pour changer d'avion. Nous décollons assez tôt de Roissy, aussi il nous paraît plus judicieux de partir dès ce soir en train pour Paris. Cette solution s'avère d'autant plus pertinente que des avis de grève de contrôleurs aériens ont été lancés à l'échelle européenne. Les vols intérieurs et moyens courriers seront les plus touchés ..vais-je arriver jusqu'à Zürich ?? En arrivant à l'aéroport, nous tentons de nous renseigner mais en vain, les guichets étant déjà fermés. Tant pis ..nous allons passer la nuit ici…

19 juin
Et quelle nuit !!!Nous n'avons pas fermé l'œil…il faut dire que les sièges de Roissy ne sont pas des plus confortables. Finalement, ce n'était peut-être pas plus mal car cela nous a permis de nous rendre compte assez tôt que mon vol pour Zürich était, comme je l'avais pressenti, annulé…. ça commence bien ! Il reste cependant un petit espoir car un vol part pour Zürich à 7h30. Quant à Nico, son vol est assuré normalement. Si on ne part pas le même jour, cela risque de compliquer les choses. Après négociation, je parviens finalement à partir pour Zürich, mais cela me fait arriver là bas très tôt ..ma correspondance pour Delhi étant à 12h10… tant pis, c'est mieux que rien !
Vol pour Delhi : le temps est dégagé, aussi je peux profiter pleinement des paysages, notamment des Alpes suisses et autrichiennes. Mais c'est le survol de l'Iran qui m'a le plus émerveillé, que ce soient ses montagnes ou son désert…j'adore l'Asie Centrale. A ce propos, j'espère que je pourrai faire la Mongolie prochainement puisque cette année il y a eu un changement de dernière minute, même si je pense que je ne vais pas regretter mon séjour en Inde.
L'arrivée sur Delhi est assez impressionnante. La ville est vraiment très étendue ; ça me refait penser à Bangkok. Arrivé finalement sur terre et après avoir réglé les problèmes douaniers, je retrouve Nico, arrivé une heure plus tôt. Je change de la monnaie et on prend un taxi qui nous emmène en direction d'un hôtel que connaît Nico. La conduite dans Delhi est assez effrayante, mais je pense que c'était pire au Vietnam. Il y a plus de voitures ici où d'ailleurs on a conservé la tradition anglaise de conduite à gauche.

La chambre d'hôtel est… disons…assez rudimentaire. On est loin du confort (relatif) des hôtels vietnamiens. Ceci dit, c'est pas trop cher et assez bien placé. On va tâcher de bien se reposer car le trajet plus la nuit blanche à Roissy nous a bien épuisés.

20 juin
La nuit s'est bien passée même si nous avons été réveillés par des coups de marteaux sur les murs. L'hôtel est en rénovation, voire plutôt en reconstruction. Nico connaît un cachemirien qu'il avait rencontré l'an dernier : son marchand de tapis. Aussitôt levés, on part voir à sa chambre située à l'étage en dessous. Il n'est pas là mais Nico connaît une des personnes présentes : Serge, un français vivant du business de tapis. Un israélien et deux indiens sont aussi présents. On nous sert le tchaï : c'est du lait chaud et du " Taj Mahal thé ". C'est bon au réveil.

Vue depuis la chambre

Après avoir discuté, nous partons manger. Pas trop d'épices pour notre premier repas ! au menu : fromage, pain et " lassi ", sorte de curd, fromage blanc en faisselle mixé et mélangé à du sucre. Retour à l'hôtel, il est 14 h. Dans la ville, pas mal d'agitation : on trouve le long des routes de multiples petites échoppes. Il circule beaucoup de " rickshaws ", l'équivalent du pousse-pousse vietnamien mais à trois roues et motorisé.
L'après midi, nous partons à la banque retirer un peu d'argent. Nico doit en plus en retirer pour Damien qui avait oublié sa carte bleue. Ensuite, nous faisons un petit tour au " Main Bazar " pour y acheter quelques vêtements amples pour plus de confort. Nous y sommes allés en rickshaw.. il faut avoir confiance au conducteur tant la circulation est dense et désordonnée. Nous partons ensuite donner quelques nouvelles par internet avant que tout le monde ne s'inquiète, notamment Damien qui nous attend à Vashisht. Repas du soir au même endroit qu'à midi…plus épicé cette fois.
Cela fait donc une petite journée paisible avec un temps encore bien dégagé. Il a fait même un peu trop chaud à mon goût. Delhi est plein de surprises…des bonnes…mais aussi des mauvaises comme par exemple certaines odeurs nauséabondes. En tout cas, c'est la première fois que je vois en plein cœur d'une ville des vaches se promener totalement librement sur les routes…des vaches sauvages urbaines…il faut dire qu'elles sont sacrées…faut pas déconner avec les vaches !!
21 juin
J'ai pas très bien dormi à cause de la chaleur. Heureusement, nous avions l'électricité ce qui n'était pas le cas l'après midi. Les pannes de courant, tout en restant brèves, sont très courantes .
Nous sommes allés à la gare aujourd'hui et avons abandonné l'idée de prendre le train, le départ étant à 6h30 du matin. On se décide finalement pour le bus en direction de Kullu, petite ville près de Manali.
Nous retournons voir nos amis cachemiriens devant un tchaï puis allons donner des nouvelles par internet.
Le soir, nous prenons un rickshaw pour la gare de bus (100 roupies…un peu plus de deux euros). Nous parvenons à acheter le bon ticket et rentrer dans le bon bus… belle performance ! Nous partons donc de Delhi. Le trafic est affolant ! Vivement qu'on sorte de l'agglomération.

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