Suite du voyage - Sources du Gange - Tapovan

25 juillet
Nous nous réveillons de bonne heure. Il faisait froid ce matin et il pleuvait un peu si bien que la nuit a été un peu écourtée. Nous démontons la tente avec l'aide de Balou. Après un petit déjeuner à base de paratha (sorte de galette souple préparée avec du beurre clarifié et cuit sur une plaque chaude), nous repartons pour la source sacrée du Gange.

Pèlerins

Il doit y avoir encore plus de pèlerins aujourd'hui et ça crée vraiment une atmosphère mystique dans cette vallée vraiment splendide.
Au bout de quelques heures de marche, nous apercevons enfin le glacier.. le glacier sacré, la source du Gange. A cet endroit, il faut se purifier en prononçant le nom sacré du Gange ou en se baignant dedans (mais l'eau est gelée…elle vient du glacier !). Boire l'eau du Gange est très bon aussi. Pour l'instant, nous nous contentons de récupérer de l'eau de la source du Gange et en remplissons nos petites fioles métalliques achetées à Gangotri pour cette occasion.
Le glacier est aussi très impressionnant. L'eau de fonte du glacier déferle à vive allure. Des blocs de glace s'effondrent de la paroi du glacier. C'est pas le Vatnajökull d'Islande mais tout de même ça vaut le détour.

La source du Gange

Après un repas au bord du Gange, nous prenons la route pour Tapovan. Nous traversons le glacier puis le chemin se fait de plus en plus difficile, abrupt, glissant. On se relaie pour porter les sacs (nous avons laissé un sac à Gangotri). La dernière pente a été particulièrement raide mais arrivés à Tapovan, toute fatigue est oubliée devant la beauté de la vallée. Nous sommes maintenant à 4600 m d'altitude !
Nous squattons un Ashram que nous a conseillé Balou. Nous rencontrons une française puis Lakandas, un jeune français ayant tout quitté pour mener une vie de saddhu en Inde. Ça fait 19 mois qu'il est en Inde et deux mois qu'il habite dans une grotte avec juste quelques tapis et une petite cuisine. Plutôt que de planter notre tente, nous allons dormir dans l'Ashram. Le prix de la nuit est sur donation.Pendant qu'il fait encore jour, je pars avec Damien faire un petit tour. En haut d'un versant de la vallée, je découvre un des paysages les plus impressionnants que je n'ai jamais vus. D'ici, le glacier du Gange semble s'étendre à l'infini dans cette vallée somptueuse. Encore un paradis sur cette terre.
On peut manger dans l'Ashram..oh, rien d'exceptionnel : du dhal (plat composé de légume secs et d'épices), du riz, des chapatis (galette à base de farine de blé). Le repas est servi à heure fixe. Après ce modeste repas, nous nous couchons très tôt (vers 20 h). Il fait froid… le soir, on se rappelle qu'on est à 4600 m d'altitude. Nous sommes six dans notre dortoir, et on risque s'être bien serrés !

26 juillet

Je me réveille dans la nuit...il n'est même pas 4 heures du matin. Il fait froid et je suis terriblement mal installé. Malgré les tapis de sol, je sens quand même les petits cailloux qui me rentrent dans le dos.... il fait encore nuit noire. A 4h 30, je vois de la lumière... puis j'entends de la musique... et oui, la nuit est terminée, on se lève tôt en montagne!

Lakandas nous emmène au bord d'un lac. Il faut faire quasiment de l'escalade pour y parvenir... mais attention, c'est pas n'importe quel lac. Il est abolument splendide avec une couleur bleue turquoise(comme au blue lagoon vers Reykjavik). Nico, Damien et Lakandas font une séance de yoga au bord du lac pendant que je contemple l'environnement. Nous sommes restés toute la matinée au bord du lac. (Je suis même tombé dedans en essayant de récupérer mon poncho emporté par le vent)

Nous revenons à l'Ashram, il est déjà 14 h. Le reste de l'après midi se résume à des activités peu intenses... discussion et petite sieste. Nous en apprenons un peu plus sur Lakandas. Il habitait près de Nice. Il était serrurier. Il nous dit "J'avais tout : un boulot, une copine, une voiture, un portable... je n'avais plus qu'à me marier et vivre une petite vie tranquille comme tout le monde... Je veux vivre ma vie! J'ai tout laissé tomber et je suis parti." Il avait 22 ans. Il n'a plus de contacts avec la France depuis un bon moment. Il ne savait pas que Chirac s'était fait réélire (et de quelle façon!!) et il n'a appris les évènements du 11 septembre que très récemment. Il parle l'hindi, l'anglais et bien sûr le français. Mais ça fait tellement longtemps qu'il n'a pas croisé de français qu'il a du mal à nous parler, mélangeant l'hindi, l'anglais, le français. ceci dit, il retrouve vite son phrasé! Nous mangeons tôt ce soir. La française est repartie, nous ne serons que cinq cette nuit.

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