Voyage en Mongolie
Un trip au centre de la Mongolie
11 septembre. J’ai encore passé une sale nuit. Je me suis fait dévorer par les moustiques et je n’ai pas pu dormir avant trois heures du matin ! Nous nous levons vers 10 h. La mission du jour : réserver un billet de bus pour Arvaikheer. Direction la station de bus du centre d’Oulan Bator… mais, problème, où faut-il réserver ? A l’aide de notre phrase-book, nous accostons une jeune femme et nous tentons de lui expliquer ce que l’on veut. Bien sûr, elle ne parle pas un mot d’anglais. Un jeune homme vient à sa rescousse…et au bout d’un quart d’heure, nous parvenons à nous faire comprendre. Elle nous demande de la suivre et nous emmène à un arrête de bus et nous dit de nous rendre à Darkhan, c’est apparemment ici qu’il faut réserver les billets. Sans trop chercher à comprendre, nous rentrons dans le bus …qui s’en va à l’autre bout de la ville en direction de la banlieue. Au bout d’une bonne demi heure, on nous dépose à « Darkhan». Il s’agit d’un grand complexe avec discothèque, hôtels …et gare de bus. On nous indique rapidement l’endroit où acheter un billet (aller pour Arvaikheer pour la modique somme de 6800 tugrugs (5,6 euros)). Nous tentons de reprendre un bus et là bas nous faisons la rencontre de Doji qui nous indique le bon bus. Lui aussi va au centre et monte avec nous. Il parle un peu anglais. C’est notre première vraie rencontre avec un autochtone. Il va acheter une courroie de distribution cassée par son père lors d’un accident …alors qu’il était saoul. Doji semble avoir apparemment une dure vie ici. A mi-chemin, notre bus s’arrête sur le bas côté….crevaison ! Il repart….puis s’arrête de nouveau. Ce coup ci, il faut descendre, trop de problèmes !!! Nous prenons un taxi avec Doji qui nous explique qu’il est mécanicien dans une mine d’or proche d’Oulan Bator et qu’il doit partir travailler dans l’après midi. Il nous propose de faire un billard mais il ne sait pas exactement quand il finit son travail !! Arrivés en ville, Doji va s’acheter un phrase-book mongol-anglais dans un grand magasin (nous lui avions montré le nôtre auparavant) puis nous partons manger un petit bout avec lui dans un snack. Il nous quitte en nous laissant ses coordonnées. Le reste de l’après midi se résume en l’écriture de cartes et l’achat de provisions pour le grand départ. (Nous voulions acheter un réchaud à gaz ou tout autre chose qui permettrait de faire chauffer mais impossible de trouver quoi que ce soit). Le soir, nous retournons au Jazz pub pour un bon repas. Nous allons ensuite retrouver notre colocataire australien et un américain dans un autre bar pour quelques discussions géopolitiques bien animées. Retour à une heure du matin alors que l’on doit se lever à six heures !!! |
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12 septembre. Lever comme prévu à 6 h du matin. Nous quittons la guesthouse et nous rendons à Darkhan en taxi. Il est 6 h 30 quand nous arrivons sur place….nous sommes un peu en avance, le bus ne part que dans deux heures ! En montrant notre ticket, nous le trouvons facilement. Il est plein à craquer et nous sommes les seuls touristes à bord. Nous avons dix heures de route pour aller à Arvaikheer dans ce bus bondé, au milieu de bidons et de sacs de nourriture ! Avec une heure de retard, nous voici en route pour la steppe. Malgré quelques nids de poules, la route est assez praticable. Les paysages sont grandioses et assez variés. Nous traversons même une région hérissée de dunes de sable. Nous apercevons de nombreux troupeaux de moutons, de vaches mais aussi de yacks et de chameaux. A 13 h, nous avons droit à une petite pause…mon premier repas dans la steppe : des végétaux, du riz et du mouton bouilli… mangeable mais pas exceptionnel ! Vers 18 h 30, nous arrivons enfin à Arvaikheer. A première vue, la ville n’a rien d’exceptionnel avec son architecture dans le pur style soviétique. |
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Nous descendons au Orkhon Hotel, indiqué sur le Lonely. Il est bon marché (3800 Tg par personne) et situé à 500 m de la ville. Les chambres sont modestes mais acceptables. De toute façon, on risque de ne rester qu’une seule nuit ici. Nous repartons ensuite en direction du marché à la recherche d’une jeep pour se balader…en vain. Impossible de se faire réellement comprendre! Nous sommes les seuls touristes ici et je comprends pourquoi…il n’y a rien à voir ici. Avant de retourner à l’hôtel, nous nous arrêtons dans un bar et là, au bout de cinq minutes, un mongol d’une quarantaine d’années se pose à notre table. Il parle anglais et c’est une chance. Il nous dit qu’il travaille pour la culture dans un musée. Nous lui exposons notre problème. Il prétend qu’il peut nous aider à trouver une voiture pour Kharkhorin (Karakorum, l’ancienne capitale de la Mongolie). Il nous demande 5000 Tg pour son aide et dit qu’il viendra à notre hôtel demain matin à 10 h nous chercher. Il a l’air sincère mais le problème c’est qu’il est plein comme une cantine. Il fête l’anniversaire de sa sœur ! (il nous répète maintes et maintes fois qu’il est désolé d’être dans cet état). Finalement, se disant qu’on n’avait pas grand-chose à perdre, nous acceptons (sans trop y croire toutefois !). Il nous fait danser un peu alors que nous voudrions bien rentrer à l’hôtel. Finalement, nous repartons dans la nuit noire (il n’y a pas d’éclairage public ici) et parvenons à retrouver l’hôtel sans trop de difficultés. | ||
13 septembre. Réveil à 9 h…le temps de préparer les sacs pour notre soit disant rendez vous de 10 h. Nous sortons de l’hôtel et, surprise, nous voyons le gars d’hier arriver comme il nous l’avait promis. Il a fait la fête jusqu’à 4 h du matin et est encore dans un sale état. Il nous répète qu’il est là pour nous aider car nous sommes étudiants…. Et qu’il veut nous trouver une voiture à bon prix. Sur le marché, au bout de cinq minutes, il nous trouve un chauffeur pour Karakorum pour un prix plus que correct (7000 Tg chacun). Le conducteur a 26 ans et se nomme Batlejah. Il est accompagné de sa femme de 25 ans et de leur bébé de 1 an. |
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Ils sont super gentils durant le trajet et s’arrêtent volontiers lorsque nous voulons faire quelques photos de yacks ou de chameaux. Des gers, au bord de la route, vendent du lait fermenté et de la viande de mouton. Nous nous arrêtons goûter à tout cela. Le mouton est précuit et prédécoupé dans une bassine. Il faut choisir son morceau. Ça n’a pas l’air appétissant mais c’est en fait assez bon. Juste avant de bifurquer pour Karakorum, nous faisons une pause dans un bar restaurant où nous faisons une petite partie de billard avec Batlejah (ce n’est pas vraiment un billard vu l’état désastreux dans lequel il se trouve !!). | |||
Nous reprenons la route . Nous faisons un arrêt près d’un ovoo, le plus beau qu’on ait vu pour l’instant. Nous faisons le rituel avec eux : tourner plusieurs fois autour en priant. Nous arrivons enfin à Karakorum après encore une heure de route. Batlejah nous emmène au musée où quelqu’un parle anglais et là nous apprenons, à notre plus grande surprise, que notre conducteur nous réclame 40000 Tg !!! le gars qui nous avait aidé était en fait peu fiable. Il avait donné au chauffeur une version différente de ce qu’il nous avait indiqué. Il lui a raconté qu’on payait 7000 Tg chacun et que s’il était sérieux avec nous, on lui remettrait 40000 Tg. Finalement nous parvenons à expliquer notre cas et le couple nous rend nos affaires et repart, bien sûr très déçu. | ![]() |