Suite du voyage - Haridwar - Varanasi
29 juillet Lever à 8 h. Nous retrouvons Balou puis partons manger au restau habituel. Balou essaye de négocier les sandales de Damien. Bien sûr, on n'a pas l'intention de s'en séparer : nous partons pour Varanasi avant d'aller au Rajasthan et, dans ces coins là, les sandales c'est vital ! Le problème c'est que Balou insiste lourdement (il en avait déjà parlé la veille au soir). Ce qui est embêtant, c'est la façon de demander qui ressemble plus à du chantage. Il a même commencé à énerver Damien ce qui est une belle performance ! Finalement, Damien parvient à sauver ses tatanes. Nous saluons Balou et prenons le bus de 11 h. Nous redescendons jusqu'à Uttarkashi pour rejoindre un petit village. Nous allons y rester seulement une nuit. On peut quand même profiter pas mal de l'endroit car nous sommes arrivés tôt dans l'après midi. En plus il fait beau ! Il y a aussi des sources d'eau chaude mais on verra ça ce soir car il fait encore beaucoup trop chaud pour apprécier un petit bain. Nous trouvons un hôtel qui ressemble à un chalet. La vue du balcon n'est pas dégueu non plus confortable et pas très cher. A l'hôtel, nous rencontrons une suissesse germanophone. Elle est âgée de 22 ans et a une carrure de camionneuse. Elle est plus grande que la majorité des indiens. L'avantage, nous dit elle, c'est qu'elle ne se fait pas trop accoster par les indiens (qui sont plus petits de deux têtes !). Nous prenons un " vegetable fried rice " qui manque de " vegetable ". Les boissons sont toujours chères : plus l'altitude baisse, plus les boissons sont bon marché. Nous faisons ensuite une partie de " Citadelle " accompagnés de la suissesse. Après avoir fait un peu plus connaissance, nous la quittons pour aller prendre une douche chaude aux sources. Nous la retrouverons pour manger ce soir. Le bain est assez sale.. rien à voir avec les sources de Kheer Ganga mais la douche chaude est fort agréable. Compte tenu du nombre de personnes qui attendaient, nous avons du écourter la séance. Nous allons ensuite visiter le temple dont Lakandas nous avait parlé. Quelques babas sont posés à fumer le chilom puis apparaît un saddhu très fortement typé japonais. Il s'assied sans dire bonjour, le regard sévère et pétrifié. Il porte le trident de Shiva. On dirait un samouraï. Il fait presque peur. Nous l'avons vu s'exercer au tai chi chuan, un art martial ayant pour but de contrôler ses flux d'énergie. En tout cas, il a l'air complètement barré. Nous retrouvons la suissesse au repas du soir. Elle part bientôt pour le Népal et doit quitter l'Inde dans deux jours car son visa expire. Elle est d'ailleurs un peu embêtée car elle est un peu juste en temps pour quitter le pays. Elle va devoir faire beaucoup d'heures de bus en deux jours ! Demain matin, nous prendrons le bus pour Haridwar avec elle. |
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30 juillet Nous quittons l'hôtel vers 7 h 30. Le bus est à 8 h. Nous retrouvons notre amie suisse puis prenons un petit déjeuner à base de barres chocolatées. Nous avons bien sept heures de bus pour aller jusqu'à Rishikesh. Il faudra rajouter une heure pour atteindre Haridwar. A l'aller, le temps était couvert mais aujourd'hui il fait un temps magnifique. Nous pouvons profiter des couleurs vertes des rizières en étage. Arrivés à Rishikesh, nous prenons un autre bus pour Haridwar. C'est la destination finale de tous les pèlerins. C'est ici qu'ils versent l'eau du Gange récupérée à la source. Moi aussi, j'en ai récupérée mais j'ai bien l'intention de la ramener en France. |
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A Haridwar, nous partons à la gare de
train pour connaître l'heure de départ pour Varanasi. Nous
devrons partir demain soir à 19 h 30. Nous nous séparons de
la suissesse qui reprend un bus ce soir (elle a du courage !) puis nous
trouvons un hôtel pas très loin de la rue principale où
passent tous les pèlerins. La rue en est inondée. Ça
donne une sorte de nuée orange sertie de guirlandes multicolores,
un peu kitch (mais l'Inde est le pays du kitch) Nous mangeons le soir à l'hôtel : un petit cheese Dossa et un vegetable fried rice. C'est pas mauvais. Par contre, la chambre est un peu chère pour ce que c'est : 350 roupies la chambre avec toilettes et douches à l'extérieur. Nous passons cependant une bonne nuit. |
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31 juillet Trop bonne cette nuit. Nous devions nous lever à 6h du matin pour assister au Puja au bord du Gange. Des milliers et des milliers de pèlerins se rassemblent là bas pour assister à une cérémonie. On s'est levé à 9 h. C'est pas grave, nous irons à la cérémonie du soir. On va pouvoir enfin se connecter sur internet. Ça fait un moment que nous n'avons pas donné de nouvelles. Après un petit déjeuner médiocre, nous nous mettons à la recherche d'un point internet. C'est plus difficile qu'il n'y paraît. C'est pourtant une ville de 250 000 habitants. Je parviens à ma connecter. Damien a moins de chance. Alors qu'il écrivait un long message depuis une heure, une coupure de courante est venue interrompre son entreprise. L'après midi, nous nous rendons aux abords du Gange. Il y a des milliers et des milliers de pèlerins entièrement vêtus d'orange, qui sont amassés ici et ça va être encore plus dense ce soir. |
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Nous rentrons à l'hôtel en passant d'abord chez le Dry cleaner pour récupérer nos fringues que nous avions apportées ce matin. Lorsque nous arrivons à l'hôtel, il est déjà 18 h. Dans une heure, nous retournerons au bord du Gange pour la cérémonie. Nico, lui, reste dans la chambre. Je pars donc avec Damien. Le Gange n'est pas loin, mais il y a tellement de monde que le trajet prend pas mal de temps. Sur place la foule est encore plus grande. De nombreuses petites bougies sont allumées. Tous les temples sont également illuminés. On entend la chanson habituelle des pèlerins : " Bambole boum boum ". Ça fait presque chant de supporters de foot (le football est notre religion dans nos pays dits développés !!) A notre retour, il est déjà 21 heures. Nous prenons notre repas à l'hôtel. Ils se débrouillent pas trop mal niveau bouffe. Une petite séance de massage ayurvedic et nous tombons dans les bras de Morphée. | ||
1 août Lever à 9 h. Je retourne sur internet mais il n'y a pas grand chose de nouveau. J'achète également quelques pellicules photos en vue de notre trip à Varanasi. Nous mangeons un petit repas et quelques glaces puis nous passons à la banque retirer de l'argent. Il était temps, il doit me rester à peine 600 roupies. On a mis deux heures pour retirer notre argent ça va, c'est dans la moyenne (la procédure est longue car ils doivent téléphoner en France d'une autre banque et puis le personnel ne met généralement pas un empressement extrême. Le Vietnam était plus efficace pour cela). Je retire 20 000 roupies. Après une petite pause à l'hôtel, nous partons à la gare pour tenter de réserver notre billet pour Varanasi. La gare ferroviaire est un vrai spectacle : des centaines d'indiens sont allongés, dormant en attendant leur train. Des vaches circulent dans le hall, y déposant de belles grosses bouses. Un train entre en gare ; il y a plein de monde sur le toit. Tous les ans il y a des morts . les voyageurs se faisant décapiter à l'entrée des tunnels |
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Notre train est à 20 heures . Il est encore assez tôt, nous prenons un petit repas (malaï kofta pour moi) et retournons à la gare à la recherche de notre quai. Des policiers nous l'indiquent. En attendant le train, on se fait accoster par une bande de travelos indiens. C'est vraiment n'importe quoi et vraiment surprenant car c'est un contraste énorme avec le reste de la culture indienne. Notre train part à 8 h 30 avec un petit retard. On n'est pas mal installés dans une cabine pour six avec couchettes superposées. Un jeune indien, une femme avec ses filles font le voyage avec nous. Nous nous couchons rapidement car la nuit tombe.
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